Traitement des Ponts Thermiques
Les points faibles
En rénovation, certains ponts thermiques seront difficiles à traiter en isolation par l’intérieur, voire inévitable.
Les aciers de rive et de la dalle ne sont pas dessinés.
La question de l’isolation des parois verticales par l’intérieur doit être abordée avec réflexion. En effet, il est impossible d’éviter les ponts thermiques linéaires (murs/planchers). En plus des considérations thermiques et du fait que les encastrements de solives sont exposés à des températures plus basses, il n’existe pas de moyen efficace pour empêcher le transfert de vapeur à cette jonction. Des risques de condensation à proximité des têtes de solives peuvent entraîner de graves dégradations du bois (attaques de champignons lignivores).
La question à se poser dans ce cas : l’isolation des murs est-elle la solution à privilégier ?
1. Plancher
2. Solive
3. Condensation
Le développement est favorisé par des remontées capillaires (murs enduits étanches à l’extérieur) et un doublage en briques avec une lame d’air. Le champignon se développe sur les parties maçonnées à l’intérieur du doublage. Généralement, on ne se rend compte de ces attaques que lorsque la structure porteuse a été affaiblie. Lorsqu’une maçonnerie est isolée par l’intérieur, on peut considérer que des fissures résultant de mouvements hygrothermiques et de chocs thermiques peuvent difficilement être évitées. Le mur est plus froid en hiver et plus chaud en été. Il ressort d’études sur l’évolution de la température au sein des murs de façade, que les écarts de température été/hiver dans les maçonneries situées du côté extérieur par rapport à l’isolant thermique sont de l’ordre de 30 à 36 C°.
Il convient d’ajouter les variations résultant des alternances d’humidification et de séchage des maçonneries. Vu l’abaissement de la température moyenne d’hiver d’un mur isolé par l’intérieur, le séchage est ralenti. L’humidification prolongée de la maçonnerie peut favoriser une dégradation des matériaux par le gel.