Limousinerie

Claude PRECHEUR

Voici un extrait gratuit du guide de construction :

Généralités

La pierre est un matériau lourd, donc les fondations doivent être faites en conséquence. Toujours tremper les pierres avant de les utiliser, pour qu’elles n’absorberaient pas trop vite l’eau du mortier.
Les outils nécessaires pour la taille sont une massette, un ciseau de maçon et une brosse métallique.
Les pierres ne sont pas identiques, il est donc important de choisir les faces extérieures, tout en les disposant de manière à ne pas avoir de points faibles dans le mur. Donc alternez-les en longueur et en largeur. Les jours sont comblés avec de petites pierres noyées dans le mortier ainsi que les cales.

La pose des premières pierres

Comme pour les agglos, tracez votre mur sur la fondation. Étalez une couche de mortier (3 cm), puis commencez aux extrémités, avec de belles pierres (deux belles faces). L’ensemble doit être aligné au cordeau et doit être plombé aux extrémités comme la maçonnerie traditionnelle. Nous ne pouvons dans ce cas avoir la perfection, mais l’ensemble doit rester propre. Laissez un retrait de 2 à 3 cm aux extérieurs pour reprendre les joints plus tard.

Posez vos pierres sur le joint de mortier et tapotez avec la manche de la massette pour les ajuster. Une fois la rangée terminée, remplissez les joints verticaux.


La première assise
La deuxième assise
La troisième assise
La quatrième assise


Le pilier

Les piliers sont un peu plus difficiles à construire, car ils demandent, que de la belle pierre, comme pour les extrémités, les joints apparents sont réalisés avec un mortier bâtard (un peu plus gras 350 kg/m3 de sable 0/5 alors que pour le remplissage de plein mur, on utilisera que 300 kg de liant/m3), étalés à l’aide d’une petite truelle et lissés avec une éponge. Cette maçonnerie demande un bon coup d’œil et beaucoup de patience.

Limousinerie

L’origine de ce terme remonte à l’afflux, dans la région parisienne, de maçons venus du Limousin. Limousiner un mur, c’est le bâtir avec des moellons hourdés au mortier. Ces pierres ne dépassent pas 30 cm de hauteur d’assise et demeurent maniables par un seul homme.

La terminologie

Quel que soit le matériau utilisé et la forme générale des éléments à assembler, nous utiliserons alors les termes suivants :

  • parement  : la face visible,
  • lits : les faces posées horizontalement,
  • faces de joints : les plans verticaux séparant les pierres,
  • hauteur d’assise : la distance verticale entre deux lits successifs,
  • longueur : la plus grande dimension de la face visible,
  • queue : toute la partie d’une pierre entrant dans le mur
À savoir !

Quand le moellon est maigre en queue ou carreau, c’est-à-dire que cette dimension est plus faible que le parement. Moellon de queue ou boutisse, c’est une pierre placée en bout dans le mur. Quand celle-ci occupe toute l’épaisseur du mur, c’est un parpaing.
Outre les outils traditionnels et qui sont nécessaires au maçon, il y aura :

  • têtu et dérivés pour pouvoir donner la forme au moellon. On l’utilisera pour dégrossir ;
  • massette, ciseaux, poinçons utilisés pour parer.

Les dix commandements du limousinant

Les règles de l’art qui président à la mise en œuvre de toute limousinerie visent la réalisation d’une maçonnerie bien pleine, bien serrée, capable de résister aux contraintes. Pour cela, l’exécutant doit respecter les principes suivants, qui sont les dix commandements :

  • Les éléments doivent être séparés et enrobés par du mortier. Celui-ci doit refluer des joints quand pour asseoir le moellon. Le maçon le frappe au têtu.
  • Les joints doivent être très bien remplis d’une épaisseur régulière de 1 à 3 cm. Les éléments ne doivent pas avoir de contact direct (compression).
  • Une bonne liaison des éléments en alternant les queues longues et courtes, et évitez de superposer les joints (coup de sabre) (traction).
  • Les moellons doivent être posés suivant leur lit de carrière.
  • Les lits et les faces de joints doivent être le plus perpendiculaires possible par rapport au parement (au moins 5 à 10 cm), en évitant les angles aigus qui pourraient fragiliser l’ensemble.
  • L’emploi des moellons convexes et trop lisses son[...]
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  • Opus incertum
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